Pontiac redoubla d'efforts dans les années 60 afin de proposer des voitures toujours plus sportives et élégantes telles la Grand Prix en 1962 mais surtout la GTO en 1964. Souvent considérée comme la première Muscle Car de l'histoire, la GTO (pour Gran Turismo Omologato en référence aux voitures de courses de Ferrari) n'était à la base qu'une option de la Tempest LeMans mais devint un modèle à part entière suite à son succès commercial.
Toute la gamme Pontiac fut de nouveau nommée Voiture de l'Année par Motor Trend en 1965. Deux ans plus tard, c'est au tour de la Firebird de voir le jour. Sœur jumelle de la Chevrolet Camaro, son objectif était de concurrencer l'incroyable succès de la Ford Mustang. La version Trans Am de la Firebird fut présentée dès 1969 et devint rapidement une icône de la production automobile américaine.
Les années 60 marquèrent un point d'orgue pour Pontiac qui devint par son dynamisme la marque la plus influente d'après-guerre et resta pendant 8 ans au rang de 3ème constructeur nord-américain en terme de ventes. L'image sportive du constructeur sembla pourtant compromise lorsque General Motors mit un terme à son soutien pour toutes les activités de course en 1963. Pontiac continua cependant à concevoir avec bonheur des moteurs de plus en plus puissants.
Malgré le succès de ses modèles sportifs, la crise pétrolière des années 70 toucha durement la marque. De plus, l'ensemble des constructeurs automobiles américains furent contraints de réduire le taux de compression de leurs moteurs afin de répondre aux nouvelles normes environnementales fédérales. La performance céda la place à la sécurité, au luxe et à l'économie. General Motors exigea ainsi que tous les moteurs produits par les marques du groupe puissent utiliser de l'essence sans plomb à faible indice d'octane. Pontiac dut aussi se résoudre à concevoir des intérieurs plus agréables.
Obligée d'abandonner les caractéristiques qui faisaient son originalité, Pontiac entra dans une longue phase de déclin : certains des véhicules ayant fait la gloire de la marque telle la Bonneville furent remplacés par des modèles plus luxueux comme le Grand Ville. Les modèles de 1976 furent les dernières voitures américaines traditionnelles propulsées par un V8 "Big Block". La fin des années 70 marqua également la fin des moteurs conçus uniquement par Pontiac. Les voitures développées ultérieurement furent ainsi équipées de moteurs en provenance d'une production commune à toutes les marques du groupe.
En 1976, Pontiac présenta la version Special Edition de la Trans Am avec sa peinture noire bordée d'or et un aigle géant sur le capot. La puissance de son moteur V8 de 6,6 litres de cylindrée n'était plus que de 200 chevaux mais 46 701 Trans Am furent tout de même écoulées cette année-là. C'était sans compter le méga succès du film Cours Après-Moi Shérif mettant en scène Burt Reynolds au volant d'une Trans Am 1977. La voiture devint ainsi une véritable icône de la pop culture américaine et permit à Pontiac de redynamiser les ventes de son modèle phare : 68 745 Trans Am vendues en 1977, soit une augmentation de plus de 47 % par rapport à 1976, 93 341 en 1978, 117 108 en 1979.
La fin des années 1970 et le début des années 1980 virent une augmentation continue du luxe, de la sécurité et de l'économie comme principaux arguments de vente des modèles produits par Pontiac. Les voitures à propulsion commencèrent à disparaître au profit de voitures à traction dès 1980 avec la sortie de la Phoenix.
Les ventes de Pontiac repartirent à la hausse au milieu des années 80 grâce à la diversification de ses modèles : on peut notamment citer la familiale J2000 ou le petit coupé sport Fiero à moteur central arrière pourtant mal accueilli lors de son lancement. Les jeunes acheteurs furent le principal moteur de la croissance de la marque à cette époque, attirés par la seule voiture de sport américaine à moteur central arrière produite en série. L'âge médian des propriétaires de Pontiac passa ainsi de 46 ans en 1981 à 38 ans en 1988.
Il ne faut cependant pas négliger le handicap que constituait pour Pontiac la stratégie de réduction des coûts instituée par sa maison mère General Motors, obligeant les marques du groupe à utiliser des plateformes communes et ce dès les années 70.
Pontiac stoppa la production des Firebird et Trans Am en 2002 pour cause de baisse des ventes dans un contexte de saturation du marché des coupés sportifs. Ces deux modèles emblématiques de la marque furent remplacés en 2004 par une nouvelle GTO basée sur la Holden Monaro australienne qui ne connaîtra malheureusement pas le succès escompté à cause d'un prix trop élevé et d'une ligne beaucoup trop banale.
En 2008, Pontiac présenta la berline G8 hautes performances à transmission arrière construite en Australie. Bien accueillie par les spécialistes, elle fut même comparée à la BMW M5. La version GXP de la G8 était la voiture la plus puissante jamais construite par Pontiac et fut considérée par beaucoup comme la meilleure voiture produite par le constructeur.
Suite à la crise financière, General Motors perdit sa position de 1er constructeur automobile mondial acquis dès le début des années 30 au profit de Toyota. La récession obligea le groupe à demander un prêt de 25 milliards de dollars au gouvernement fédéral américain afin de rester à flot. Dans le cadre de son plan de réorganisation, la société annonça l'arrêt des activités de Pontiac en 2010. La dernière Pontiac américaine, une G6, fut produite le 25 novembre 2009 dans l'usine d'Orion dans le Michigan, ne laissant en production que la petite compacte G3, produite en Corée du Sud pour le marché canadien, jusqu'en décembre 2009. Pontiac devint ainsi la deuxième marque abandonnée par General Motors après Oldsmobile en 2004.