Dans la série télévisée Amicalement Vôtre, le personnage de Danny Wilde interprété par Tony Curtis conduit une Dino 246 GT immatriculée à Modène, ville près de laquelle se situe le siège social de Ferrari. Retour sur l'histoire de la Ferrari du pauvre...
Touché par une maladie génétique musculaire dégénérative, Alfredo Dino Ferrari décéda en 1956 à l’âge de 24 ans. Le jeune et talentueux ingénieur était alors en charge de l’élaboration d’un moteur V6 de 1,5 litre de cylindrée. Ce dernier fut d’ailleurs à l’origine de nombreuses victoires en compétition automobile notamment en Formule 1, avec le succès de Phil Hill qui devint le premier champion du monde américain en 1961 au volant de la Ferrari 156. L’écurie italienne remporta également le titre de champion du monde des constructeurs cette même année.
Enzo Ferrari donna naissance à la marque Dino en 1964 afin de rendre hommage à son fils. Cette filiale fut l’occasion pour Ferrari de trouver une nouvelle clientèle en proposant des sportives à des tarifs abordables. Cependant, Enzo Ferrari tenant à l’image de sa marque, refusa que les Dino portent l'écusson au cheval cabré car il considérait les moteurs V6 moins nobles que les traditionnels V12 Ferrari.
La marque italienne présenta la 246 GT en 1969 aux salons de Turin et de Genève afin de faire face à la concurrence du constructeur allemand Porsche avec sa 911 équipée du fameux moteur Flat 6. Evolution de la 206 dessinée par Pininfarina et produit à 153 exemplaires en 1968 et 1969, la nouvelle voiture était plus longue de 9,4 cm et sa carrosserie faite en acier plutôt qu'en aluminium. Elle était équipée d’un nouveau moteur en fonte à doubles arbres à cames en tête et double allumage, dont la cylindrée fut portée à 2,4 litres. Ce nouveau bloc offrait davantage de souplesse et se révéla moins fragile que le 2,0 litres en aluminium de la 206. Il développait 195 chevaux et permettait à la 246 GT de passer de 0 à 100 km/h en 7 secondes et d’atteindre 240 km/h, tout en conservant une tenue de route impressionnante pour l’époque.
Si à l'époque la Dino se voulait une sportive d'entrée de gamme, elle est désormais très prisée des collectionneurs de par sa rareté. Sa production s’éleva en effet à 3 761 exemplaires entre 1969 et 1974 : 2487 exemplaires pour la version coupé 246 GT et 1274 exemplaires pour le cabriolet 246 GTS. Ce véhicule iconique des années 60 est par conséquent parfois plus onéreux que certains modèles Ferrari à motorisation V12 commercialisés ultérieurement.